Entretien avec Mme Rodio DIALLO, membre de l’équipe globale de planning familial de la fondation Bill et Melinda Gates, en charge du secteur privé.

La fondation Bill et Melinda Gates a été la première à insuffler la formation du Partenariat de Ouagadougou qui aujourd’hui est une plateforme qui fédère neufs pays francophones de la sous-région. Selon Mme Rodio DIALLO membre de l’équipe globale de planning familial de la fondation Bill et Melinda Gates, en charge du secteur privé et membre de la division Country Impact Team les interventions de la fondation dépassent le Sénégal qui aussi est membre actif du partenariat. « En dehors de ça, la fondation a soutenu beaucoup d’initiatives et continue de soutenir les initiatives à haut impact de même que le secteur privé et le leadership dans la région » a-t-elle affirmé.

Elle ajoute que « notre région a été un peu en rade en matière de planning familial, et que, depuis que la plateforme du partenariat a été mise en place et soutenue pendant plusieurs années, nous nous concentrons beaucoup plus sur comment fédérer les pays et comment les amener à avoir le même objectif et à contribuer à renforcer la prévalence contraceptive ». Mme Diallo s’est également prononcée sur l’autre aspect de son travail qui consiste à impliquer le secteur privé pour qu’il contribuer davantage à l’offre de service et à l’accélération de la planification familiale. « C’est d’ailleurs dans ce cadre que s’est tenu à Saly, du 29 au 30 novembre 2023, l’atelier de lancement du projet développer les innovations en matière de planification familiale par le biais des pharmacies privées en Afrique de L’ouest » a-t-elle précisé avant d’ajouter que c’est dans ce cadre que la fondation Bill et Melinda Gates soutient le Sénégal. L’objectif, selon elle, est de bâtir sur l’expérience réussi que AcDev avait dirigé par rapport au DMPA-SC et l’élargir à l’implant et à d’autres services.

Pour les perspectives l’ambition de la fondation est de renforcer son appui au Sénégal pour l’accélération des efforts en vue de l’atteinte d’une prévalence contraceptive de 40% qui est quand même assez ambitieux à ses yeux. « Pour cela, nous soutenons et nous soutiendrons le Sénégal dans différents domaines notamment la mise à l’échelle des interventions à haut impact » rassure Mme Rodio Diallo. Elle a estimé que le taux d’accouchement dans les centres de santé est très élevé de même que le taux de la consultation prénatale et post-natale ainsi que le taux de vaccination, et qu’il y’a donc une opportunité à renforcer, à accélérer et à mettre à l’échelle l’offre de services en post partum que ce soit le post partum immédiat ou le post partum différé pour que la femme dans le continuum des soins se voit offrir les services de planning familial quand elle vient dans les centres.

Marie Rosalie NDIAYE