Cet atelier de deux jours tenu à Saly du 29 au 30 novembre 2023 a vu la participation de plusieurs organisations dont AcDev. Organisé par le ministère de la santé et de l’action sociale en partenariat avec les ONG DKT et AcDev, la rencontre a été présidée par le conseiller technique pharmacie du ministre de la santé et de l’action sociale, Dr AboubaKrine Sarr. Il était question, durant deux jours, de partager avec les participants et les nouvelles parties prenantes la stratégie nationale de Planification Familiale du Sénégal, d’amener les participants à mieux comprendre le contexte et les enjeux de l’autosoin au Sénégal et de mieux apprécier l’importance de l’implication des pharmaciens privés dans l’administration du DMPA-SC pour booster le taux de prévalence contraceptive au niveau national.

Selon le Dr Sarr Les pharmaciens privés sont déjà dans la planification familiale parce ce que dans les officines privées il y’a déjà des produits de PF pour les hommes aussi bien que les femmes. « Aujourd’hui nous sommes à un taux de prévalence contraceptive de 25% et notre objectif est de le relever à 40% d’ici 2027 et pour y arriver, tous les acteurs y compris les pharmaciens doivent être impliqués » a-t-il soutenu. Il ajoute que Concernant les barrières socioculturelles qui persistent, il est prévu des séries de rencontre avec tous les acteurs à savoir les religieux, les bajenu gox, les associations et organisations communautaires afin que toutes les parties soient impliquées dans l’élaboration d’un bon plan de communication avec comme objectif d’avoir une bonne couverture contraceptive au sein de la population. Il faut rappeler que la planification cherche à réduire au mieux la mortalité maternelle et infanto-juvénile a-t-il précisé. « Entre 2012 et aujourd’hui on a noté une forte augmentation du taux de prévalence contraceptive qui s’est traduit par une forte réduction de la mortalité maternelle » informe Dr Sarr avant de rajouter que « c’est pourquoi nous avons jugé utile de renforcer les efforts déjà consentis pour davantage réduire d’ici 2027 la mortalité maternelle et infantile mais également rehausser le niveau de planification familiale dans le pays ». L’implication des pharmaciens reste un moyen incontournable pour atteindre les objectifs selon le lui. « Il s’agit de permettre aux femmes de faire leur auto-soin au même titre que les diabétiques qui s’injectent eux-mêmes » a plaidé le conseiller technique pharmacie du ministre de la santé. Il estime que, pour mieux garantir cela, il y’a lieu de l’accompagner avec un partenaire proche qui n’est autre que le pharmacien qui est le premier contact de la population en matière de conseil et d’orientation.

Lors de cet atelier de deux jours, les actions de plaidoyer sur le DMPA-Sc déjà menées ainsi que les résultats déjà obtenus ont été partagés avec les participants.

Marie Rosalie NDIAYE